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blog littéraire - Page 5

  • Une heure, une vie, de Jeanne Benameur

    une-heure-une-vie.JPGce livre traite d'un sujet très présent dans la littérature pour la jeunesse, à savoir, la séparation ou le divorce des parents.


    Ici, pas de drame, pas de larmes, ni de colères, pas de vainqueurs ni de vaincus, d'abandonnés ou de trahis... Les parents se séparent dans le calme, le respect, la bonne humeur, à l'amiable, sans cris, ni haine, presque comme si de rien n'était... D'ailleurs, ils le répètent à leur fille, "rien ne changera pour toi"...
    Et c'est le monde de l'adolescente qui vacille, elle semble seule à affronter ce tsunami qui dévaste sa vie sans que personne ne s'en rende compte. Alors, elle doute d'elle même, elle se perd... A qui dire cette peine immense que ce bouleversement suscite en elle, s'il n'y a vraiment pas lieu de paniquer, de pleurer, d'être triste...
    L'enfant ne comprend plus rien. En plus, elle n'a rien vu venir, elle n'a jamais remarqué que ses parents ne s'entendaient plus. Elle se pose des questions sur l'amour, le couple, la vérité des sentiments, leur pérennité...
    Elle est folle de rage mais se tait et ne pleure pas.


    Jusqu'au jour où pendant le trajet en train qui l'amène chez son père, elle se met à raconter un drame qu'elle invente et qui lui font lâcher ses larmes devant ses voisins de compartiment médusés...
    En descendant du train, elle se sent mieux. Alors, elle recommencera à chaque trajet et le lecteur rira des mélodrames qui sortent de sa bouche pleine de sanglots. Mais bientôt un jeune homme compréhensif l'abordera...
    J'ai bien aimé ce roman court et facile à lire qui met en scène les douleurs d'une adolescente face à la séparation de ses parents. Le mensonge prend pied dans sa vie de manière très originale et semble lui sauver la mise pour passer un cap difficile.
    Ce récit met bien en évidence que les souffrances doivent trouver un chemin pour se dire, et que ça leur est parfois fort difficile.


    Les parents semblent tellement vouloir "bien divorcer" qu'ils n'ont pas prévu que ça pouvait être un évènement douloureux pour leur fille, et de ce fait, elle est perdue, seule face à sa peine, sans personne qui soit capable de la reconnaître et de l'entendre.
    Les mots de l'auteur sont justes et nous glissons sans peine dans la tête de cette jeune fille égarée.

     

     Une heure, une vie, de Jeanne Benameur, de Thierry Magnier Eds 2004

     

     

  • Encres de Chine de Qiu Xiaolong

    encre-de-chine-livre.JPGComme dans son précédent roman, Mort d'une héroïne rouge, Qiu Xiaolong, émigré aux Etats-Unis après les événements de Tian'anmen, prend prétexte d'une intrigue policière au suspens placide pour évoquer avec subtilité les multiples visages de la vie à Shanghai : traces encore brûlantes du passé politique, folle vitalité de la mégapole du XXIe siècle et débrouille perpétuelle pour surnager entre ces contradictions.

    Tout le charme tient dans la légèreté des touches réalistes pour peindre un quotidien dont la grisaille ne parvient pas à asphyxier un certain bonheur de vivre, où une dose de fatalisme s'éclaire aux vers des poètes classiques (cités sans aucune pédanterie), où l'omniprésence de la nourriture et des saveurs traduit un appétit de vivre joyeusement chinois, où l'absurde ébranle le mur de plomb d'un système totalitaire. Tous ces petits riens allusifs, mieux que de grands discours, tracent un portrait des plus sensibles de la Chine urbaine d'aujourd'hui.

  • Nos animaux préférés, d’Antoine Volodine

    nos-animaux-preferes.JPGLe dernier livre de Volodine est une excellente entrée dans l’univers post-exotique. Et une tache de couleur dans un tableau généralement sombre.

    On y croise un éléphant nommé Wong, parcourant la jungle à la rencontre des derniers spécimens de l’espèce humaine, une sorte de crabe, Balbutiar, prisonnier de son rocher, une dynastie de sirènes, Court-Brouillonne I, Cabillebaude II, Sole-Sole III, aux prises avec les soubresauts de l’histoire. Sous-titré Entrevoûtes, Nos animaux préférés est un recueil de contes organisés de manière pyramidale. C’est un objet parfait, un régal de drôlerie carnavalesque, un moment de grâce poétique. L’agonie du genre humain dans un écrin aux mille éclats métaphoriques.

     

     

     

  • Et mon coeur transparent Véronique Ovaldé

    coeur.JPGD’abord le style… Dès le premier chapitre, un effet de style m’a irrité au plus haut point : il n’y a aucun signe de dialogue ! Pas de guillemet, ni de tiret, rien du tout ! Les dialogues parlés se repèrent car ils sont à la ligne. En revanche, les pensées qui se veulent un dialogue intérieur se trouvent dans le fil du texte et non non non, ce n’est pas possible, cela ne me convient pas ! De plus, j’ai trouvé le style un peu prétentieux, à vouloir nous expliquer les choses dans des parenthèses, avec des expressions, jeux de mots que je trouve… (comme exemple : le titre de ce billet) voilà quoi !

    Côté humeur, hum… comment dire ? Lancelot, ce veuf découvrant qui était vraiment sa femme, n’a pas du tout attiré ma sympathie. Difficile d’expliquer pourquoi… Peut-être son prénom déjà ? Non, sérieusement, je crois que c’est son attitude face à la vie… Ses années passées avec sa première femme Elisabeth à subir leur relation, puis tout d’un coup, il plaque tout  pour se jeter dans les bras d’Irina qu’il va épouser sans vraiment la connaître. Tout cela ne collait pas pour moi. Et puis surement, quelque chose qui ne m’a pas plu, c’est sa façon de présenter les choses qui lui sont arrivées et qui lui arrivent. Pour moi, rien ne m’a fait m’intéresser une seconde à sa vie.

    Peut-être suis-je injuste avec ce roman… Mais l’accumulation de tous ces éléments que je vous ai présentés - qui pris à part peuvent sembler anodins - n’ont fait que m’éloigner encore plus de ce roman, de ses personnages et de son histoire !

  • Avis sur le livre : Compter jusqu’à cent Mélanie Gélinas

    cent.JPGEn 100 chapitres, courts (certains sont même seulement composés de quelques lignes), Mélanie Gélinas nous raconte l’histoire d’Anaïs qui à 19 ans a vécu un drame terrible. Dix ans plus tard, alors que les tours du World Trade Center s’effondrent, ce crime qu’elle a subi resurgit et commence alors un travail de reconstruction pour celle qui se cache derrière le pseudonyme d’Anaïs…

    Ces 100 chapitres sont chargés d’émotion et avec une langue très belle, pleine d’images et de poésie, Mélanie Gélinas veut nous faire partager ce travail de reconstruction de la narratrice, nous entraîne dans son enfance, nous raconte par petites touches ce drame terrible qu’elle a vécu et sa re-découverte du désir.

    Malgré toute cette émotion et une écriture intéressante (que je trouve assez bien maîtrisée), je dois avouer être restée un peu au bord de la route lors d’une bonne partie de ce roman. Puis un déclic et c’est d’un souffle que je suis allée jusqu’à la dernière page. Une raison ? Surement parce que les souvenirs et le présent apparaissent comme un foisonnement, avec un lien d’un chapitre à l’autre qui a pu parfois m’échapper. On sent le besoin de dire toutes ces choses lourdes et puis finalement à la fin tout s’emboîte et on comprend ce que la narratrice a voulu nous raconter, à nous, le Lecteur.

    Voici donc un roman que je vous encourage à découvrir ! Pour ma part, je vais suivre avec attention la suite du parcours littéraire de cette jeune et jolie auteur.

  • film : Sublimes Créatures de Richard LaGravenese

    sublimles.JPGJe dois être bon public parce que ce qui a généralement gêné les autres pendant leur visionnage de Sublimes Créatures ne m'a en aucun cas dérangée. Pour tout vous dire, pendant que je regardais ce film, je n'y ai même pas fait attention. On lui reprochait des effets spéciaux "ringards", des décors en carton, des acteurs qui ne font pas leur âge et Alice Englert qui surjoue à plusieurs reprises, ... moi je n'y ai vu que du feu.

    Il faut dire que c'est le genre d'histoire qui me transporte facilement. Une histoire d'amour entre des adolescent, de la magie et je suis conquise ! Il ne faut pas s'attendre non plus à un film qui révolutionne le genre. C'est du déjà vu, il n'y a rien d'exceptionnel mais c'est divertissant. Je me suis laissé prendre très facilement et si un jour elle voit le jour, j'irai voir la suite avec un grand plaisir!

     

    Par contre, dans mes souvenirs qui remonte à un bout de temps, la fin du film n'est pas du tout la même que dans le livre. Ne m'en déplaise puisque je n'ai pas aimé la fin du livre. Cette version-là m'a bien plus satisfaite que l'autre. On se demande vraiment comment l'histoire va bien pouvoir évoluer alors que dans le livre, très personnellement, je n'en avais rien à faire. La preuve, j'ai du lire le tome 1 il y a deux ans et je n'ai aucune envie de sortir le tome 2 de sitôt !

  • Avis sur Où que je sois encore...d'Arnaud Maïsetti

    ou-que-je.JPGLa nuit, une ville, une chambre, des voix, des cris, des corps... Tout commence à 21h38 et se termine à 7h57 quand le jour se lève.

    La nuit réunis des voix , des histoires, un homme qui se jette sous un pont, une fille qui court etc.., et puis il y a Ethan.

    Il n'y a pas d'histoire, il y a juste la nuit racontée , des bribes de vie volée par-ci , par-là.

     

    Ce livre est très bien écrit, j'aime beaucoup le style de cet auteur, qui je pense peut parfois être un peut « lourd » voire « écoeurant », mais moi, ça me plaît. Le lecteur goûte à la nuit, aux rues, aux visages aux cris et aux corps.

    Ce que je retiens c'est vraiment le style de cet auteur, il y a une volonté de nous faire parvenir ses émotions, ses sentiments , un peu comme une poésie, se libérer de la nuit, transporter le lecteur avec elle dans ses rues, dans tout ce noir. Un livre très aboutit !

  • Le médecin d'Ispahan de Noah Gordon

    J’aime ces histoires de périple au long cours, chargé d’aventures  avec un personnage principal humain avec ces qualités et ces défauts mais qui ira au bout de sa quête du savoir. J’apprécie de traverser des pays lors d’une époque révolue si différente de la nôtre et en y regardant bien, peut-être pas tant que cela !


    De plus, ce livre, comme d’autres, me conforte une fois de plus dans certaines de mes convictions …