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blog littéraire - Page 8

  • A la croisée des mondes de Le miroir d’ambre – Philip PULLMANN

    mondes.JPGJ'ai autant aimé que les deux premiers livre mais un peu moins la fin. Bon je trouve plutôt que certains éléments de la fin sont moins nécessaires. Mais quelle imagination, quel talent pour nous faire entrer dans ces mondes tellement différents.

    Lyra est retenue prisonnière par sa mère, l'ambitieuse et cruelle Mme Coulter qui, pour mieux s'assurer de sa docilité, l'a plongée dans un sommeil artificiel. Will, le compagnon de Lyra, armé du poignard subtil, s'est lancé à sa recherche, escorté de deux anges, Balthamos et Baruch. Avec leur aide, il parviendra à délivrer son amie. Mais à son réveil, Lyra lui annonce qu'une mission encore plus périlleuse, presque désespérée, les attend: ils doivent descendre dans le monde des morts...

    Ce qui m'a tellement impressionnée dans cette série, c'est de sentir et de voir tous ces anges, ces ours en armure, ces deamons, ces éléphants sur roues, etc. et de les sentir tellement réels. J'ai lu dans ce livre des choses qui n'existent pas mais jamais mon esprit a dit "ben là tu charris". Non il a enregistré et tout coulait de source comme si ma vie de tous les jours voyait ce que lui nous décrivait.

    C'est vraiment une bonne série.

    A la croisée des mondes de Le miroir d’ambre – Philip PULLMANN, folio, les lubies de ludi

     

     

  • Un dimanche à la piscine à Kigali de Gil Courtemanche

    piscine.JPGJe peux dire que ce livre aura sans doute changé ma vie mais que je n'ai pas aimé le lire. Il a crevé ma bulle de naïveté juste un peu plus. C'est pas beau la guere, c'est sale. C'est presque pas croyable. Pourtant, il y a cette soif de sang qui pousse à lire jusqu'à la fin...

    Vu le temps que ça me prend pour lire un livre, ça fait trois semaines que je suis dans la guerre et les horreurs. Je suis pas le genre à suivre la politique internationale à la télé parce que je déteste ces flash de morts et le sensationalisme des nouvelles. Ce livre est venu "déranger" mon décor d'images et ternir un peu plus le monde qui nous entoure.

    J'ai été choquée de voir les ravages du sida dans ce pays. Le je m'en foutisme général au sujet de la maladie, l'insouciance des rapports sexuels, les enfants naissant avec le sida. Les viols... Y a-t-il une Rwandaise qui a été violée moins que dix fois dans sa vie ?

    Un dimanche à la piscine à Kigali de Gil Courtemanche folio 2001

     

  • Roman : Inversion de Brian Evenson

    brian.JPGJ'ai repéré ce roman un peu tardivement pour qu'il puisse prétendre (sous mon influence sournoise auprès de mes camarades) à une place dans notre top 5 des meilleurs romans de l'année. Je m'en mords les doigts.
    Brian Evenson qui est un jeune auteur américain (41 ans), de religion mormone (il s'est fait exclure de sa communauté dès qu'il est "entré en littérature") nous livre avec Inversion un roman remarquable et glaçant de talent. L'auteur qui compte plusieurs romans à son actif n'a bénéficié que d'une traduction en 2006, chez LOT49 la collection de Claro (dont il assure, une fois n'est pas coutume, les traductions en anglais), pour un ouvrage (pas lu) regroupant des nouvelles et baptisé Contagion. En attendant de pouvoir en lire plus, Inversion suffit à notre bonheur.

    L'histoire démarre sur un schéma de connaissance dans l'Amérique des classes moyennes. Le jeune Rudd, adolescent timide de 19 ans, complexé et cancre (sauf en anglais), vit avec sa mère, après la mort violente de son père (suicide ?), dans le culte mormon. L'ambiance est stricte et pas folichonne. Rudd est plutôt solitaire, n'aime pas sa mère, mais ni plus ni moins que les enfants de cet âge. En farfouillant à la cave, il découvre dans les papiers de son père un courrier qui lui révèle l'existence possible d'un demi-frère, nommé Lael, qui habiterait, avec sa mère, à portée de scooter. Rudd part à la recherche de Lael, le retrouve et en fait son ami fidèle, celui notamment auquel il demande de l'aider pour un exposé scolaire sur son "héros mormon historique"

  • polar : Le dahlia noir, James Ellroy

    noir.JPGDeux policiers-boxeurs, une femme, un cadavre, voilà ce qui met en place le roman de Ellroy. Les deux policiers sont amis lorsqu'ils découvrent le cadavre du dahlia noir, une jeune femme mutilée. L'enquête commence, piétine et s'éternise, tellement que les deux hommes en viennent à être hantés par cette affaire et toute cette histoire changera la trame de leurs vies.

    C'est un roman très noir où les magouilles et les mensonges augmentent au fur et à mesure de notre lecture. On en vient à douter de tout et de tous même des policiers.

    James Ellroy est excellent pour nous tenir en haleine et nous faire passer les frissons dans le dos! J'ai frémi et adoré tout à la fois !

     

    Le dahlia noir, James Ellroy, Payot et rivages 2006

     

     

  • Love Song de Nikki GEMMELL

     

    love-song.JPG

     

    Une oeuvre un peu sombre basée en Australie et Angleterre, narrant la vie de Lilly.

    Voir si son autre roman, La mariée mise à nu , est aussi étrange...

    Pas de grande description des paysages australiens, dans ce livre plus intimiste que "Noces Sauvages" et, dont la plus grande partie se déroule en Grande-Bretagne. La confession de cette femme à cet enfant à naître est poignante. Le refus du pardon de ces religieux et l'hypocrisie et le mensonge de tous ont anéanti la vie de Lillie. Le monde masculin ne sort pas grandi de ce récit, que j'ai beaucoup aimé.

    Un livre où la domination sur l'enfant est inexcusable, comment est-il possible que sans aucune preuve on détruise la vie d'un enfant, j'ai terminé cette histoire bouleversée par cette injustice que nul ne saura jamais réparer. Un livre que je recommande.

    Love Song de Nikki GEMMELL 10-18 2003

  • les lettres de William Burroughs

    La parution prochaine du nouveau William Gibson et la sortie ce mois, chez Christian Bourgois, du volume des Lettres de William Burroughs, était l'occasion de rapprocher ces deux auteurs, Gibson étant un grand admirateur de Burroughs.

    Voici en l'instance, ces quelques phrases grossièrement (et modestement) traduites de l'inventeur du cyberpunk sur sa découverte de l'écrivain beat renégat : Burroughs était alors le plus radical des hommes littéraires que le monde avait à offrir, et à mon avis, il mérite toujours ce titre. Rien, dans toute mon expérience de la littérature n'a jamais été aussi remarquable pour moi, et rien n'a jamais eu autant d'effet sur mon sens des possibilités offertes par l'écriture. Plus tard, essayant de comprendre l'impact que cet auteur a eu sur moi, j'ai découvert que Burroughs avait incorporé des extraits des textes d'autres auteurs à son travail, une action que mes professeurs de primaires auraient appelée du plagiat. Certains de ces emprunts avaient été empruntés à la science-fiction américaine des années 40 et 50, un second choc identificatoire pour moi. Depuis, j'ai su bien sûr, que cette méthode du "cut up" comme l'appelait Burroughs, étais le point central de tout ce qu'il faisait, et qu'il a toujours fait. Burroughs comparait cette méthode littéraire à de la magie. Quand il a écrit au sujet de ce processus, les poils se son dressé sur ma nuque, si palpable étaient l'excitation que j'éprouvais. Les expériences avec les bandes magnétiques pour enregistrements sonores l'ont inspiré dans une veine semblable. En inventant le sampling, Burroughs interrogeait l'univers avec des ciseaux et de la colle, et la moindre tentative d'imitation d'un auteur n'était plus du plagiat du tout...

    Vous pourrez trouver l'article original de William Gibson sur le site du magazine Wired. Nous reparlerons prochainement plus précisément de la correspondance de Burroughs et de l'ouvrage qui lui est dédié.

  • Polar : l'oeuvre de Bret Easton Ellis

    Après avoir parlé des imitations de Bret Easton Ellis , il était largement temps que j’évoque le Maître. Disons-le tout de suite : je n’aime plus ce qu’Ellis est devenu depuis Glamorama. Son dernier roman, Lunar Park, m’a beaucoup déçue : on a vraiment l’impression qu’il « fait du Ellis » (personnages vides, qui ne croient en rien, ne ressentent aucune émotion véritable). Sans compter la pathétique imitation de Stephen King dans la seconde partie du roman.

    Pourtant, Ellis mérite le plus grand respect : quand on a écrit « American Psycho », on peut se reposer jusqu’à la fin de ses jours. Patrick Bateman est devenu un archétype, un personnage tellement parfait qu’il prend une dimension universelle. Contrairement à la plupart des gens autour de lui, Bateman a une vie intérieure, des pensées interdites, des actes inacceptables : tout son personnage tient dans l’écart entre son « moi social » et son « moi destructif » (pour paraphraser Proust)

    Dans  « The bonfire of vanities », Tom Wolfe avait déjà essayé de créer un personnage de yuppie complètement amoral: mais Sherman n’est pas Bateman. Il lui manque une dimension de souffrance, de profonde horreur de son milieu.

    Comme tout chef d’œuvre, « American Psycho » a donné lieu à différentes interprétations : Bateman aurait imaginé tous ses crimes, ce qui explique qu’il ne soit jamais sérieusement menacé par la police.

    Ellis a probablement pensé à cette hypothèse en écrivant le roman : ses éditeurs lui avaient demandé un véritable thriller, avec enquête, courses-poursuites, etc…, ce qu’il a refusé de faire.

    Que Bateman soit un véritable tueur n’a finalement aucune importance, puisque par essence, il suinte le mal et la volonté de revanche. Il y a une phrase que j’adore (la toute première de « Play it as it lays » de Joan Didion) : « What makes Iago evil ? some people ask. I never ask »

    Je ne veux pas savoir pourquoi Patrick Bateman est evil : je sais qu’il l’est.  Savoir s’il réalise son essence de tueur ou non, je laisse la question aux post-Sartriens…

     

  • Livre jeunesse : Zénobie de Claude PONTI

    zenobie.JPG Zénobie, c'est le drôle de prénom d'une petite fille de 10 ans qui, telle Alice au pays des merveilles se retrouve dans un monde étrange alors qu'elle était censée dormir dans SA chambre, dans SON lit. Dans ce monde parallèle, elle rencontre une tortue qui parle sans arrêt mais aussi une porte qui parle, les Mitaines qui se font croquer, la Vireuse d'Angle, un Bouître...

    Qu'est-ce qu'un Bouître me direz-vous ? Et bien, c'est une sorte de mini-éléphant parlant, plutôt culotté et grincheux. Que d'aventures en si peu de temps, aventures pas toujours très rassurantes.

    Dans ce roman, on retrouve l'univers délirant et imaginatif de Claude Ponti : ses jeux de mots, sa tendresse, ses curieux personnages.

    J'ai vraiment pensé à Alice au pays des merveilles en le lisant, sauf que l'étrange maison dans laquelle arrive Zénobie et nettement moins inquiétante que le pays découvert par Alice. Bref, c'est agréable mais un livre jeunesse écrit par Ponti sans dessins de Ponti, franchement c'est beaucoup intéressant.

    Parce que moi, ses illustrations me ravissent et me permêtent vraiment de vivre l'histoire; là, j'ai eu plus de mal à m'imaginer cet univers.